jeudi 7 janvier 2010

The happening (pixies)...les autres, l'enfer et soi meme



at least i must just go and say hello

Un classique pour ce jeudi glaciale. Ma chanson préférée de bossa nova.

Maintenant un truc qui n'a rien à voir mais ca m’exaspère cette revendication de « soi » systématique pour tout et n’importe quoi, définit en général par une opposition avec les autres. Les autres étant des êtres forcement conformistes, ignares, envieux, ennuyeux…
Quel malheur d’être original dans cette vie peuplée de gens si tristes, si fades, qui comble de l’horreur regardent le jt de 13h de jean pierre Pernaud.
« Tant pis pour les aigries moi je suis une femme liberée....!!… » ou
« j’y peux rien si je suis franche, si je dit tout haut ce que les hypocrites pensent tout bas »
Le truc qui n’a rien à voir:« pardon mais la vie de bobonne en couple ne me fait pas du tout envie, je préfère être célibataire » .
Et quand la fille a abusé d'Anna Gavalda: « …..ces gens si heureux dans leur petits conforts, ceux là avec leur attaché-case, ils ne savent même pas ce qu’est le bonheur, ils ne regardent jamais les étoiles en faisant des vœux, ils ont oublié leur rêves d’enfant ou peut être n’en ont-ils jamais eu ?… »
Oui peut être, peut être jacqueline… enfin ces gens dont on parle existent-ils vraiment? La masse existe mais l’individu aussi. Et individuellement on peut tous écrire ce genre de raccourcies sur les comportements humain. on peut tous fantasmer des types de personnes pour mieux les stigmatiser ensuite. Pour montrer que nous, nous sommes bien au dessus de tout ca. On tient tous évidemment à jouer la différenciation d’avec les AUTRES. (En général ce ne sont que deux ou trois individus qui ont cristallisés notre rejet de certain comportement).
J’ai tenus plusieurs blog en guise de journaux intimes et je suis moi même tombé dans cet écueil. Je fais des raccourcis, je me sers d’un exemple pour en faire une généralité, je fait comme si mes choix de vie (rires) avaient une porté libertaire, étaient des actes de rébellion contre le –attention grand mot- le SYSTEME. Le système dans lequel je vis depuis 27 ans, qui me tient bien chaud au cul et qui a formaté mon esprit jusque dans ses discours dit subversifs.

Bon mais même avec toutes ces conneries écrites, j’ai essayé de me modérer. Déjà parce que je suis plus partisane du « tout est de ma faute » psychiquement que du « tout est de la faute des autres ». Question d’éducation. (assez pénible à vivre d’ailleurs) . Ensuite parce que les autres, leur train-train, leur travers, sont forcement un peu les miens cela ne me derange pas car j'ai bien conscience qu'ils ne peuvent pas me définir complètement, que nous sommes bien plus complexes que cela.

En plus c’est assez bizarre ce rejet collectif de l’idée de "faire comme les autres/tout le monde", impliquant les notions de routine, de conformisme, de sédentarisation, alors que j’ai l’impression que ce sont des choses que nous recherchons instinctivement. Le besoin de sécurité est un besoin profondément ancré en nous comme pour apaiser notre peur de la mort ou un truc comme ca (bon oké:raccourci)et une des facon de nous sentir en securité est de vivre selon la norme societale.
ou une norme etablie par sa "tribue" (amicale, familiale)une tribue qui tiendra à se demarquer des autres tribu mais qui aura sa propre routine et ses propres limites.
On se terre dans des petits terriers, on se reproduit, on cherche un sens à sa vie ou un repère pour justifier sa présence sur terre. Hors le terrier est comme un repère. Il porte notre nom, il a été battit par nous. Nous avons laissé une trace. Notre vie a donc eu un sens.
Cela n'apparait pas comme un ideal à nos ames aventureuses bien sur et je ne dit pas qu'il faut poser son cul quelque part à la naissance et attendre que cela se passe, je dit juste qu'il ya un mecanisme commun qui fait qu'on a tous besoin de se sentir "appartenir" a quelque chose. Trouver sa place quelque part etc...

Je n’ai pas envie de me définir au travers de ce que je reproche à "la masse" même si fatalement, je n’aurais jamais un regard complètement détaché sur les comportements que je reprouve et que mon identité depend aussi de ma vision des autres mais je cherche, afin de continuer à vivre décemment, l’apaisement. Et l’apaisement ne passera plus par une guerre contre des autres hypothetiques mais contre l’ennemi identifié.
Et avec l’expérience on l’apprend : cet ennemi n'est autre que nous meme.

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